De 1887 jusqu’à la signature de l’accord de Genève en 1954, le Vietnam était inclus dans l’Indochine française, une colonie qui englobait également le Laos et le Cambodge. Même à ce jour, plus de six décennies plus tard, il demeure perceptible des empreintes de l’influence française répandues dans toute la région, une découverte que vous pourrez apprécier en explorant le Vietnam avec une agence de voyage locale. Ces années sous le joug français ont engendré des transformations rapides, laissant leur empreinte indélébile sur le Vietnam, à la fois positivement et négativement. C’est désormais une partie intégrante du tissu de la société vietnamienne.
Cuisine
De nombreux éléments essentiels de la cuisine vietnamienne sont en réalité des adaptations de plats français qui ont été ajustés pour intégrer des ingrédients locaux, une découverte que vous pourrez apprécier en explorant la gastronomie vietnamienne avec une agence de voyage locale au Vietnam. Des exemples de ces adaptations comprennent des plats tels que les omelettes, les baguettes, les croissants, et toute une gamme d’aliments frits au beurre. Au fil des années coloniales, divers ingrédients, tels que la courgette, le chou-fleur, le pâté, et les pommes de terre, ont été introduits au Vietnam. L’émergence de ces plats est le résultat à la fois des demandes des autorités françaises et de leurs familles, ainsi que de l’ingéniosité des cuisiniers vietnamiens qui ont incorporé ces nouveaux ingrédients. En fin de compte, une grande partie de ce que nous identifions aujourd’hui comme la cuisine vietnamienne typique porte des traces indéniables de l’influence française.
Café
La scène des cafés au Vietnam est tout aussi vibrante que dans le reste du monde, allant des élégantes terrasses aux trottoirs animés où les gens se rassemblent autour de tables en aluminium pliantes pour discuter. En particulier dans le sud du pays, les cafés sont omniprésents. Les Vietnamiens ont la tendance à se lever tôt, et le café est devenu leur carburant quotidien, devenant ainsi une partie intégrante de leur vie. Avant l’arrivée des Français, les Vietnamiens partageaient la préférence de leurs voisins chinois pour le thé. De nos jours, le Vietnam occupe la deuxième place mondiale en tant qu’exportateur de café, juste derrière le Brésil. Le café ne représente pas uniquement un élément de leur culture, il revêt également une importance cruciale pour leur économie.
Linguistique
Bien que l’influence de la Chine sur la langue vietnamienne soit incontestable, toute personne possédant ne serait-ce qu’une connaissance de base du français remarquera des mots familiers lorsqu’elle visite le Vietnam. Des termes tels que fromage, cravates, beurre, pain, père (pa), bière, et bien d’autres, sont tous des emprunts phonétiques au français.
En outre, l’apparence actuelle du vietnamien est largement due à la promotion de la version romanisée par les autorités coloniales françaises, qui a été développée par Alexandre De Rhodes, un missionnaire jésuite qui a également joué un rôle majeur dans la prochaine influence culturelle significative.
Religion
Environ sept pour cent de la population vietnamienne pratique la foi catholique. Bien que les fêtes telles que Pâques et Noël ne soient pas aussi largement célébrées qu’en Occident, elles sont marquées par leurs propres traditions vietnamiennes. Il est fréquent d’observer des personnes portant une croix autour du cou, et de nombreuses familles ont un autel dédié à Jésus dans leur maison, situé à proximité du sanctuaire de leurs ancêtres. Officiellement, le Vietnam est un pays athée, mais de nos jours, le gouvernement ne s’immisce pas dans la pratique de la foi des individus. De plus, certaines des églises les plus renommées du Vietnam continuent de jouer un rôle important dans la culture et le paysage architectural du pays.
Architecture
Dans plusieurs villes, dont Dalat, Ho Chi Minh-Ville (Saigon) et Hanoï, on peut encore admirer de magnifiques exemples de l’architecture française, caractérisée par ses hautes arches, ses balcons, ses colonnes et son harmonie symétrique. Parmi les édifices les plus notables, on compte l’opéra de Hanoï, la basilique cathédrale Notre-Dame de Saigon, ainsi que de nombreuses villas et manoirs coloniaux nichés dans les collines aux alentours de Dalat. À ce jour, les Vietnamiens aisés continuent de faire construire des résidences présentant des caractéristiques architecturales à la française, tandis que les édifices gouvernementaux tendent à adopter un style plus sobre.
Dalat
Sans l’influence des colons français et leur préférence pour le climat frais des montagnes de Dalat, cette petite ville aurait eu une tout autre destinée. À une époque, elle a été désignée comme la capitale estivale de l’Indochine française. Les autorités coloniales ne pouvaient guère supporter les étés torrides et les pluies torrentielles des régions de basse altitude, c’est pourquoi elles se sont retirées dans leurs luxueuses villas et manoirs disséminés autour de Dalat. Grâce à ce climat unique, les colons français ont également contribué à faire de Dalat un centre agricole majeur. De nombreux ingrédients indispensables à la cuisine vietnamienne ne peuvent pousser que dans les environs de Dalat.
Pain
Dans d’autres régions d’Asie, le pain n’est pas aussi largement apprécié, du moins pas au même degré qu’au Vietnam. Ici, des millions de personnes savourent quotidiennement des sandwichs banh mi au petit-déjeuner. Les baguettes ont été introduites par les Français, mais les Vietnamiens utilisent de la farine de riz à la place, une option qui présente des avantages évidents. Le résultat est un pain plus léger et plus poreux, distinctement vietnamien. À l’heure actuelle, on trouve des boulangeries à la française partout au Vietnam, faisant partie d’un renouveau de la culture internationale qui s’affirme au fur et à mesure que le pays se modernise.
Mode
Bien que les costumes blancs caractéristiques du début du XXe siècle aient disparu, d’autres influences de la mode subsistent. L’ao dai, la tenue traditionnelle vietnamienne, en est un exemple frappant. Avant l’arrivée des Français, l’ao dai était plus conservateur, constitué d’une robe fluide qui ne mettait pas en avant les caractéristiques sexuelles du corps. L’influence des tailleurs français et les préférences des dirigeants coloniaux ont transformé l’ao dai en la tenue que nous connaissons aujourd’hui : une robe élégante en soie qui met en valeur les courbes du corps. Pour les hommes, les pantalons et les chemises à col, qui sont toujours populaires même parmi les travailleurs, ont été introduits à l’origine par les tailleurs français. Cependant, de nos jours, les styles américains ont gagné en prédominance.
Éducation
Avant l’arrivée de l’Indochine française, l’accès à l’éducation était réservé aux élites, principalement aux mandarins qui occupaient le rôle d’érudits-bureaucrates au service des empereurs de la dynastie Nguyen. Sous l’influence des Français, le système éducatif s’est occidentalisé. Les individus ont désormais eu la possibilité de se spécialiser dans des domaines précis, au lieu de suivre une éducation générale en vue de futurs rôles gouvernementaux. Les Français ont également instauré l’obligation scolaire jusqu’à la troisième année, bien que cela ne soit pas motivé par des principes d’égalitarisme. Cette mesure visait principalement à former un plus grand nombre de fonctionnaires et d’assistants pour accomplir les tâches administratives routinières du régime colonial.
Infrastructure
Les colons français, malgré leur prétendue mission civilisatrice dans leurs colonies, ont légué des infrastructures modernes qui continuent à servir le Vietnam jusqu’à aujourd’hui. Un exemple emblématique est l’« Express de la Réunification », la ligne ferroviaire reliant Hanoï à Ho Chi Minh-Ville, qui fut initialement construite sous l’administration française. De nombreuses routes et ponts au Vietnam ont également vu le jour grâce à leur supervision. Le pont Long Bien à Hanoï, autrefois nommé pont Paul Doumer, est probablement l’exemple le plus célèbre. Un aspect moins connu de l’héritage français est le système d’assainissement, en particulier à Ho Chi Minh-Ville, qui a grandement contribué à atténuer les nuisances olfactives dans cette ville densément peuplée de près de dix millions d’habitants.